
La Cité-Jardin de la Butte Rouge en péril
Un site historique
Il y a maintenant un siècle, en 1920, que la cité-jardin a été conçue comme une ville à la campagne.
Composée de 3 695 logements* implantés dans un écrin de verdure de 65 hectares*, elle devait résorber
la pénurie des logements en Région Parisienne.
Je suis très attentive à ce que le caractère exceptionnel de la cité-jardin labellisée, mis en exergue lors de l’étude patrimoniale de 2014 et 2015, soit préservé.
Françoise Nyssen, Ministre de la Culture, dans un lettre adressée au Maire de Chatenay-Malabry – Lire la lettre, (PDF 342ko)
Modèle historique d’urbanisme social humaniste, elle a été conçue pour les classes populaires sous
l’impulsion d’Henri Sellier, administrateur-délégué de l’office des Habitations à Bon Marché, puis membre
du gouvernement du Front Populaire. Imaginée par les architectes Joseph Bassompierre, Paul de Rutté,
Paul Sirvin, André Arfvidson et le paysagiste Riousse, sa construction s’est échelonnée en 7 tranches
entre 1931 et 1965.
Extrait vidéo de la conférence (2 minutes)
Voici un extrait de la conférence. Visionnez la version longue de la conférence ici (34 minutes)
Inspirée des théories du mouvement moderne des « cités-jardins » initiée par E. Howard au début du
XXe siècle, elle est un lieu de mémoire de 80 ans d’urbanisme et de construction en France. Contrairement
aux cités-jardins de Suresnes et de Stains, elle n’est pas protégée contre les transformations intempestives
de la promotion immobilière.
Implantée à l’intérieur du périmètre de la Métropole du Grand Paris elle est située au sud des Hauts-de-
Seine. Ce territoire a encore des espaces naturels comme la Vallée-aux-loups et la forêt de Verrières. Ces
espaces marquent ce territoire et sont à protéger.
Urbanisme

La fonction logement de la Butte Rouge, PDF 851ko
Comme dans de nombreuses cités-jardins (exemple : La cité jardin de Suresnes, PDF 754ko), sa composition urbaine est très structurée. Deux axes perpendiculaires se superposent aux routes enlacées qui suivent les pentes du site comme dans un village traditionnel. Une forte déclivité du terrain est due à la présence d’un ancien cours d’eau : le ru de Châtenay. Ces caractéristiques ont été prises en compte dans la composition urbaine du quartier.
Des places publiques rectangulaires, comme certains bâtiments en hauteur sont autant de points singuliers qui structurent l’ensemble et donnent une certaine monumentalité à la composition.
Il faut sauver ce site exceptionnel de la banlieue sud
Vu la pression foncière qui a cours dans cette partie du territoire de la Région Ile-de-France, il est important de préserver les 65 hectares de la cité-jardin au regard de son histoire architecturale, paysagère et urbaine car depuis un siècle elle est un modèle et demeure un idéal à suivre.